Le stress et l'indépendant
- Groupe Elov
- 22 nov. 2017
- 2 min de lecture

Une récente étude montre que les artisans, commerçants et professions libérales sont plus stressés que le reste de la population. Et il n’est pas rare qu’ils soient obligés de continuer leur activité, même malades.
Les travailleurs indépendants se sentent en forme. C’est l’un des premiers enseignements du baromètre que vient de publier la RAM, organisme qui gère les prestations maladiede plus la moitié des artisans, commerçants et professions libérales de l’Hexagone (1).
Effectivement, 75% des personnes interrogées se déclarent en « bonne » ou « très bonne santé ». Et d’ailleurs, 54% des travailleurs indépendants se sentent capables de poursuivre leur activité jusqu’à la retraite.
Des vacances très courtes
2O,3% des travailleurs indépendants sont rarement détendus contre 13,6% de la population française
Pour autant, l’autonomie revendiquée des indépendants n’est pas sans conséquence sur leur rythme de vie. Ils sont seulement 47% à se déclarer généralement « calmes et détendus » contre 55% de la population française. Un « stress » à mettre en relation avec des temps de repos assez limités puisque 46% des sondés déclarent prendre moins de 10 jours de congés par an. Pour un tiers des commerçants et artisans, les vacances se réduisent à une petite semaine.
Travaillés, même malades
Par ailleurs, pas moins de 50% des participants à l’étude déclarent avoir été obligés de poursuivre leur activité alors que leur état de santé nécessitait un arrêt de travail. Il est vrai que près des deux tiers d’entre eux (70%) exercent seul leur activité et lorsqu’ils sont employeurs, la majorité deschefs d’entreprise ont un effectif inférieur à quatre salariés. De plus, si l’étude n’aborde pas la question, les travailleurs indépendants ne sont pas toujours bien couverts en cas d’incapacité de travail.
Des artisans confrontés à la pénibilité
Enfin les travailleurs indépendants exercent des métiers qui peuvent s’avérer éprouvants physiquement. C’est bien évidemment tout particulièrement le cas des artisans. Près des deux tiers d’entre eux sont plus ou moins fréquemment amenés à porter des charges lourdes et un pourcentage encore plus élevé (83%) est confronté à des postures pénibles.
La RAM entend s'appuyer sur les résultats de ce premier baromètre afin de développer de nouvelles action de prévention.
(1) L’enquête a été menée, en juin dernier, avec la collaboration du Credoc auprès de 100 000 assurés. Plus de 8% ont répondu au questionnaire en ligne